Si vous envisagez de faire construire cette année… vous avez dû entendre parler de la nouvelle réglementation en vigueur, la fameuse RE2020. Mais concrètement c’est quoi, qu’est-ce que cela implique dans un projet de construction ? On fait le point !
- Les généralités sur la RE2020 ou réglementation environnementale 2020
- Les performances énergétiques étendues
- Le confort en été pris en compte
- Les nouvelles performances environnementales
- Les différences entre RT 2012 et RE 2020
Les généralités sur la RE2020 ou réglementation environnementale 2020
Avant de commencer, il faut comprendre que la construction est encadrée par différentes réglementations, certifications et labels. Pour faire simple, la réglementation, c’est la loi ! La RE 2020 succède à la précédente réglementation thermique 2012, la RT 2012. Comme son nom l’indique, elle prenait en compte les consommations d’énergie comme principale exigence.
Avec la RE 2020, les objectifs d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs sont étendus et la notion environnementale apparaît. Son but est de réduire les émissions de gaz à effet de serre en favorisant le recours aux énergies renouvelables et peu carbonées et privilégiant les matériaux avec une faible empreinte carbone.
L’enjeu du gouvernement avec cette nouvelle réglementation est de poursuivre 3 objectifs majeurs dans le domaine du bâtiment, à savoir :
- La sobriété énergétique et la décarbonisation de l’énergie
- La diminution de l’impact carbone
- L’amélioration du confort en été
La RE 2020 est entrée en vigueur le 1er janvier 2022 et concerne les construction neuves d’habitation, les bureaux et les bâtiments d’enseignement.
Les performances énergétiques étendues
Dans la continuité de la RT 2012 d’améliorer les performances énergétiques des constructions neuves, la RE 2020 intègre les 5 usages réglementaires pour réduire les consommations des maisons, à savoir : le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire, l’éclairage, le refroidissement et les auxiliaires (pompes et ventilateurs).
La réglementation environnementale 2020 ajoute à cela 2 autres usages réglementaires qui sont la mobilité des occupants à l’intérieur des bâtiments (ascenseurs, escalators, etc.) et d’autres auxiliaires pour les parties communes et parkings. En reprenant les principes de la maison bioclimatique, la RE2020 va encore plus loin dans la classe énergétique des bâtiments. Autant la RT 2012 généralisait la construction des maisons BBC (Bâtiment Basse Consommation), la nouvelle réglementation environnementale vise à des maisons BEPOS (Bâtiment à Energie Positive) qui produisent l’énergie qu’elle consomme (auto-consommation).
Le confort en été pris en compte
Une des évolutions importantes de la RE 2020 concerne le confort en été, ce qui introduit une nouvelle exigence sur le niveau d’inconfort perçu par les occupants de la maison avec un indicateur : le degrés-heures ou DH. Il est alors mis en place une nouvelle méthode de calcul pour prendre en compte les effets des canicules sur les bâtiments.
Les nouvelles performances environnementales
L’impact sur l’environnement est l’évolution majeure de cette nouvelle réglementation. La RE 2020 introduit alors un nouveau calcul pour réduire l’impact du bâtiment sur l’environnement sur l’ensemble du son cycle de vie. Cela commence de l’extraction des matières jusqu’au recyclage des produits en passant par la production des matériaux / équipement et les transports.
Les différences entre RT 2012 et RE 2020
Il y a 2 principales différences qu’il faut bien comprendre avec la nouvelle réglementation environnementale 2020.
Tout d’abord, il faut considérer une nouvelle surface de référence. La RT 2012 utilisait la SHONRT (Surface Hors Œuvre Nette au sens de la RT), la surface des planchers pour faire simple. La RE 2020 quant à elle prend en compte la SHAB (Surface HABitable) qui est 15 à 30% plus petite que la SHONRT ! Il n’est donc pas possible de comparer directement les mesures de performances d’une maison RT 2012 et d’une maison RE 2020.
Le périmètre des exigences est agrandi avec la RE 2020. Les consommations énergétiques restent contrôlées au niveau des usages du chauffage, du refroidissement, de l’eau chaude sanitaire, de la ventilation, de l’éclairage et des auxiliaires. A cela s’ajoutent la consommation d’électricité pour les équipements liés aux déplacements (ascenseurs, escalators…) et des dépenses énergétiques des parkings et parties communes (éclairage et ventilation).
Enfin l’impact sur l’environnement est la différence fondamentale de la nouvelle réglementation. En plus des calculs thermiques, la RE 2020 intègre maintenant des calculs de l’empreinte environnementale. De nouveaux indicateurs font alors leur apparition : Cep,nr (en kWh/m².an), l’indicateur de consommation d’énergie primaire d’origine non-renouvelable et l’indicateur mixte énergie/environnement (en kg) qui traduit l’impact environnemental sur 50 ans.