S’il semble inutile de rappeler l’importance vitale de la plomberie au sein d’une maison, il peut en revanche être bon de rappeler qu’elle doit être au préalable l’objet d’une conception précise et complète. Pour cela, un certain nombre de questions doivent être posées au cours de son élaboration. Zoom sur quelques-unes des plus importantes :
- Quel schéma de plomberie utiliser ?
- Quel matériau utiliser pour les canalisations ?
- Quel budget attribuer à l’installation de la plomberie ?
Quel schéma de plomberie utiliser ?
Cette première interrogation déterminera le positionnement de la tuyauterie au sein de la structure de la maison. Si celle-ci est de plain-pied, alors le plan à préférer sera celui dit de la « pieuvre hydraulique ». Son principe est simple : pour l’eau froide, le dispositif de comptage extérieur est relié à un tube nommé nourrice, qui distribue chaque appareil de plomberie simultanément avec autant de tuyaux que d’équipements. Le schéma est le même pour la plomberie d’eau chaude ; seulement, c’est le chauffe-eau qui est placé au départ, et non le dispositif de comptage extérieur. Ce type de plan, en plus d’être à la fois facile et rapide à mettre en place et peu onéreux, permet de distribuer l’eau sans occasionner de perte de débit.
En revanche, si la plomberie à monter est celle d’une maison à étages, alors il sera préférable de l’installer selon un plan « en repiquage ». Dans ce cas, une nourrice principale conduit l’eau à une colonne montante ; cette dernière la redistribue à des nourrices secondaires placées à chaque étage, auxquelles sont connectés les équipements de plomberie. Plus complexe à mettre en place qu’une pieuvre hydraulique, une tuyauterie « en repiquage » peut être victime de baisses de débit et de coups de bélier à la fermeture des robinets – des désagréments auxquels des instruments tels que des régulateurs de pression peuvent remédier.
Quel matériau utiliser pour les canalisations ?
Le cuivre est naturellement le premier choix qui nous vient à l’esprit parmi cette triplette de matériaux. Présent dans nos habitations depuis longtemps, il présente de nombreux avantages, tels que sa recyclabilité, sa fiabilité, sa solidité qui lui permet de supporter des pressions hydriques élevées ou encore sa résistance qui lui assure une longue durée de vie. Mais toutes ces qualités sont nuancées par sa mise en œuvre relativement complexe, qui nécessite un certain outillage et des acquis solides.
À l’inverse, le polyéthylène réticulé à haute densité, abrégé en PER, brille par sa simplicité et sa rapidité de montage. En revanche, ses systèmes de raccordements sont spécifiques à chaque fabricant : il n’y a pas de modularité entre les marques, et il est donc nécessaire de se fournir entièrement chez une seule enseigne. Une différence avec le cuivre, à laquelle s’ajoute une autre : les tuyaux en PER s’altèrent à la lumière, et doivent donc être installés dans des coffrages ou des encastrements. Mais notons tout de même qu’ils ne s’entartrent pas et qu’ils réduisent conséquemment les nuisances sonores.
Enfin, le multicouche est un intermédiaire intéressant. Une âme en aluminium donne au tuyau son étanchéité à l’oxygène et sa résistance, et les deux couches de PER qui l’entourent réduisent l’entartrage et le protège de la corrosion. Cette combinaison d’avantages doit faire face à un certain nombre d’inconvénients : les tuyaux multicouches demandent un outillage spécialisé pour installer les raccords, et à l’instar du PER, il n’existe aucune norme qui rende les dimensions communes aux fabricants. Moins onéreux que le cuivre, le multicouche est une solution intéressante pour ceux qui cherchent la qualité et l’accessibilité.
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Quel budget attribuer à l’installation de la plomberie ?
Avant toute chose, rappelons qu’il est impossible d’établir une fourchette monétaire précise et exhaustive qui englobe la totalité d’une phase constructive aussi vaste que peut l’être celle de la plomberie. Celle-ci fluctue selon la superficie de l’habitat, les besoins du foyer, les conditions pécuniaires locales … Il est donc inévitable de faire appel à un professionnel pour se rendre compte du coût réel de l’installation que l’on projette.
Cependant, une moyenne peut être dégagée des financements de la majorité des foyers français en matière de plomberie : ainsi, on peut estimer que le coût d’une nouvelle installation sanitaire varie entre 9 000 € et 15 000 € – un prix qui prend en compte la pose des premiers tuyaux jusqu’aux derniers éviers. La plomberie reste dans tous les cas l’une des catégories les plus onéreuses de l’édification d’une maison, quelle qu’elle soit.